
Sans plus réfléchir, elle prit le premier chemin venu qui s'écartait du village, un étroit chemin, qui courait sous les bois sur le bord d'une montagne. Elle s'enfoncait dans cette calme nuit baignée de clair de lune, en regardant les sapins, qui, d'en bas, dressaient leurs pointes jusqu'à elle, et les balançaient dans l'ombre. Elle découvrait les denses vallées endormies, et le murmure incessant venant des profondeurs d'une rivière, qui brillait sous la lune en un brusque éclair. De temps en tant, on entendait des cris d'oiseaux, des aboiements de chiens provenant d'un autre village lointain. Et puis le trot monotone de chevaux, le chuchotement de cavaliers au loin, le brillant clair de lune, les grandes ombres qui volaient tour à tour sur les deux cavaliers et qu'elle voyait tantôt noirs, tantôt clairs, tantôt petit, tantôt gigantesques : Tout cela commencait à lui troubler l'esprit comme si elle était alors plongée dans un rêve dont elle ne pouvait s'éveiller.
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