
Immobiles, au milieu de la gare, ils regardèrent disparaître le dernier wagon de train qui emportait leurs amis vers leur ville natale.
Puis, il se tourna vers elle, vit qu'elle avait les yeux brillants de larmes. Alors, en s'efforçant de sourire, il sortit son mouchoir et, délicatement, lui essuya les cils.
- Un jour nous nous reverrons.
- Est-ce bientôt, "un jour"? questionna-t-elle, pleine d'espoir.
- Ça dépend, dit-il, en lui caressant les cheveux, ça dépend de beaucoup de choses...
- De quelles choses? insista-t-elle.
- De tout de rien, dit-il, on ne peut pas savoir... Mais est-ce qu'il faut savoir?
Il médita un instant, puis lui sourit, et fit lentement non de la tête.
Au fond, ils ignoraient, s'ils les reverraient un jour, mais ils allaient y rêver à ce retour. Y rêver et attendre.
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