
Il la regarde. Regarde-moi, il pense. Croise une dernière fois mon regard, que j'y vois encore, encore un peu, les cendres, même éteintes, que je puisse y voir, notre souvenir.
Il la regarde, puis ses paupières s'agitent, avant, elle était le mouvement, elle était vie. Elle voulait redevenir ce qu'elle était auparavant. Même avant ce qu'elle était quand il l'avait vue pour la toute première fois. A présent, elle est comme il ne l'a jamais connue, mais elle est ce qu'elle a déjà été.
Il la regarde et n'arrive à détacher ses yeux d'elle, c'est fou, il l'observe, il la contemple sous tous ses vices, sous tous ces faux-semblants. Il voudrait tant qu'elle sente son regard sur sa peau, comme avant. Comme avant. Mais le temps coule, et nous passons, c'est elle qui l'a dit la première. Ces instants sont tellement éphémères, même l'éternité que l'on se jure, et tous les mots usés pour se dire que l'on s'aime et que l'on ne s'oubliera jamais ne suffisent pas. L'intensité se désagrège, s'effrite et rien n'est plus pareil.
A un jour peut-être, ou non. A quoi cela se résume-t-il? Ce n'est pas même un changement de direction ou un simple manque d'entretien, c'est ainsi. Et puis on laisse le temps filer, on espère que les chemins se recroisent un jour, ou que les sourires soient de nouveau sincères, que les moments soient vrais. Il faut attendre.
L'artificiel n'est pas pour moi.
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