
Avant cela, elle se connaissait en réfléchissant sur elle-même, aujourd'hui, un hasard l'arrachait à l'action pour lui jeter son passé à la face. Elle prenait enfin conscience d'elle même, semblable à une personne s'interrogeant à l'heure de mourir. On ne découvre qu'une fois les luttes, mais on découvre plusieurs fois la vie.
Les mouvements musicaux qui se succèdaient, s'enroulaient dans son passé. La musique supprimait en elle la volonté, elle donnait toute sa force au passé. Ces notes-là parlaient comme la possibilité infinie de son destin, elle pouvait sentir en elle cette présence, mêlée au bruit des courants d'eau, aux pas des voyageurs. Elle était permanente et profonde, tout comme les battements de son coeur.
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